Delhi- Bhubaneswar - Raghurajpur – Puri - Konarak - Pipli - Dhauli Nawadwip – Mayapur – Baranagar - Murshidabad Shantiniketan - Tarapith - Bolpur - Bishnupur - Bankura Antpur – Kolkata - Kalighat - Belur MathGangasagar - Patna. - Nalanda – Rajg
Jacques Vigne
Du dimanche 12 au samedi 1er avril
Approche des traditions védântiques, tantriques et bhakti.
Voyage accompagné par Jacques Vigne
Organisé par Dinesh Sharma
Du dimanche 12 au mercredi 22 mars 2017 (pour le groupe court Réunion)
Du dimanche 12 au dimanche 26 mars 2017 (pour le groupe court Paris)
Du dimanche 12 au samedi 1er avril (pour le groupe long Paris)
Du dimanche 12 au dimanche 2 avril (pour le groupe long Réunion)
Depuis 20 ans que nous organisons des voyages en Inde avec Dinesh Sharma, nous ne nous sommes jamais rendus avec des groupes au Bengale et en Orissa. Nous sommes donc heureux de proposer cette nouvelle destination, qui nous permettra d’associer différents centres d’intérêt : la grande nature et la mer à Puri et en face du temple du soleil de Konarak, ainsi que dans le delta du Gange, les lieux de pèlerinages, les temples anciens comme ceux autour de Bhubaneshwar ou de Kolkata, une croisière sur la Hoogli (la partie du Gange en aval de Kolkata vers la mer) et la rencontre de swamis et pratiquants qui nous mettrons en contact direct avec différentes facettes de la tradition religieuse de l’Inde. Le Bengale est connu en particulier pour sa grande tradition de bhakti (dévotion), de chants sacrés comme avec les Bauls, et de yoga comme avec le tantra et le kriyayoga. De plus, les bengalis sont connus comme de bons intellectuels et leur langue a deux cent millions de locuteurs, davantage donc que le russe ou l’arabe.
la capitale de l’Orissa, l’état du nord-ouest de l’Inde qui donne sur la mer juste au sud du Bengale.
Retour du groupe court Réunion le 22 mars à partir de Mumbaï, et du groupe court Paris le 26 mars à partir de Delhi.
Le programme autour de Kolkata sera adapté pour inclure une croisière sur le Gange de deux ou trois jours, nous n’avons pas encore les détails, qui seront fixés après le voyage de préparation de Dinesh et Jacques sur place en fin septembre.
Nuit à proximité de l’aéroport.
Vol à destination de la capitale de l’Odisha (la nouvelle orthographe d’Orissa), Bhubaneswar.
Installation à l’hôtel et déjeuner.
L’après-midi, visite de la ville. Les temples de Bhubaneshwar, construits entre le VIII et le XIIIe siècle, obéissent dans leurs grandes lignes au style qu’il est convenu d’appeler « de l’Inde du Nord » ou nagara, bien qu’on le trouve dans certaines réalisations des Chalukya, au Karnataka notamment. A ne pas manquer : le groupe Mukteshwara, Kedareshwara et Parashurameshvara ; les temples Brahmeshwara et Rajarani et, autour de Bindusagar (le lac sacré) les temples d’Ananta-Vasudeva, Lingaraja et Vaital Deul. Cette cité aux 600 temples est dominée par les hautes tours du Lingaraja, le plus vénéré de ces sanctuaires. Cette merveille d’élégance fut érigée vers le milieu du XIe siècle. Son accès est interdit aux non-hindous, mais vous pourrez contempler quelques-uns de ses éléments architecturaux du haut d’une terrasse. Vous découvrirez une véritable forêt de tours dressées sous leur parasol de pierre et de pyramides qui couvrent autant de porches, de halls et de sanctuaires secondaires.
Le temple de Mukteshwara, construit au 10ème siècle, est entouré d’une balustrade percée d’un torana dont la présence est plutôt exceptionnelle et qui dénote probablement une influence bouddhiste. Le temple Rajarani construit au XIe siècle au fond d’un verdoyant parc archéologique, séduit par la grâce et l’élégance de ses sculptures. D’un type inhabituel à Bhubaneshwar, la tour-sanctuaire rappelle plutôt celles des temples de Khajuraho. Le petit temple de Parasurameswara est l’un des temples les plus anciens (VIIe siècle) et le mieux conservé des édifices de cette première époque. De taille assez réduite, il est décoré d’une profusion de sculptures.
Nuit à Bhubaneswar.
Notre première halte sera à Raghurajpur, le village des peintres (chitrakar). Le support utilisé est un tissu de coton enduit d'un apprêt pour le raidir, selon une technique complexe utilisant un produit provenant de la racine du tamarinier et de la chaux. Les œuvres (les pattachitra) s'inspirent essentiellement de thèmes religieux. A Raghurajpur, on travaille également les feuilles de palmier. Séchées, bouillies, re-séchées, aplaties, enduites de coquillages pulvérisés, elles sont ensuite découpées en lanières de quelques cm de largeur, puis gravées de dessins au stylet. Le dessin est mis en relief par un enduit de suie qui s'incruste dans les parties en creux. Les lanières sont ensuite assemblées pour former des sortes de tableaux pliants.
A 70 km de Bhubaneshvar, Puri reste, pour le nombre d'habitants, une modeste ville, selon les critères indiens. Son importance vient de ce qu'elle est l'un des lieux saints les plus importants pour les vishnouïtes. Le grand temple de Jagannath, l'une des formes du Seigneur Vishnou, constitue un but de pèlerinage pour d'innombrables foules. A vrai dire, le temple de Jagannath reste pratiquement le seul pôle d'attraction de la ville. L'accès n'en est autorisé qu'aux hindous. Pour en avoir un aperçu, on peut monter sur la véranda du premier étage d'une bibliothèque publique qui se trouve juste face à l'entrée du temple. Vishnou est vénéré ici en tant que Seigneur de l'Univers (Jagannath). Il est représenté sous la forme d'une statue de bois sommairement sculptée et peinte de couleurs vives, avec des yeux noirs impressionnants. Son frère Balabhadra et sa soeur Subhadra l'accompagnent. Des reproductions de ces trois divinités sont vendues partout en ville, c'est la seule possibilité de se faire une idée de la représentation des dieux.
Visite de Konarak, sur la plage par la route au nord de Puri, où se trouve l’un des plus célèbres temples hindous de l’Inde, consacré à Surya, dieu du Soleil. La décoration sculptée est remarquable, l’ensemble de l’édifice est couvert d’une multitude de figures taillées dans la pierre ocre : des musiciens, des danseuses dans des postures de l’odissi, l’art de la danse classique propre à l’Orissa ; les scènes familières de la journée d’une femme et les innombrables divinités qui peuplent le panthéon hindou. L’un des plus beaux hymnes jamais conçus par les hommes pour traduire leur foi religieuse, la construction de temple de Surya fut ordonnée par le roi Narasimha Deva 1er, qui régna au XIIIe siècle. Pour le réaliser, il convoqua un collège d’architectes dont l’histoire a conservé quelques noms. Ce fut un ouvrage gigantesque et inégalé, qui marqua l’apogée de cet art si particulier de l’Orissa.
En route, visite de Pipili. Cette localité d’artisans s’est spécialisée dans les « appliqués » : il s’agit d’articles en tissus vivement colorés, enrichis d’incrustations de miroirs et de pièces appliquées. On en fait des vêtements, des ombrelles, des éventails. C’est un style aussi populaire au Goujarat, de l’autre côté de l’Inde.
A Dhauli, vous verrez un énorme stupa en demie sphère, construit par les Japonais en 1978. Un magnifique éléphant monolithique, symbole du bouddhisme, garde toujours les fameux édits d’Ashoka, gravés vers 257 av JC.
Nuit à Bhubaneswar.
Découverte du temple des 64 Yoginis à Hirapur. Construit en 900 par les rois Somvanshi, le diamètre de ce temple n’est que de 9,99m. C’est un lieu de culte trantrique, 64 niches abritent chacune une représentation des yoginis, servantes de la Déesse.
Retour pour le dîner et une douche avant de prendre le train Kamakhya Express à destination de Navadwip.
Nuit en couchettes à bord du train.
Chaitanya Mahaprabhu ou Vishvam Bharmishra Krishna Chaitanya Deva (né au Bengale en 1458– mort à Puri en 1533) est un mystique, philosophe et réformateur hindou d'expression bengalie et sanskrite. Chaitanya Mahaprabhu, qualifié de « Sri Krishna Caitanya », est à l'origine d'un culte dévotionnel intense caractérisé par des chants collectifs et rythmés au cours desquels sont scandés les noms de Krishna «Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare». Le mantra existait déjà avant lui, mais il commençait par la mention de Râm, alors qu’il a mis celle de Krishna en premier. Il a influencé les mystiques du Bengale comme Ramakrishna au XIXe siècle et Ma Anandamyi au XXe.
L'originalité du culte à Krishna selon Chaitanya réside dans le fait que cette spiritualité serait ouverte à tous, quel que soit son rang social, son origine, sa situation personnelle ou même ses erreurs passées. Mahaprabhu n'a laissé, pour tout écrit, que 8 versets dévotionnels adressés à Krishna et appelés Sikshastakam, littéralement « les huit de l’enseignement ». Il confia donc à six de ses principaux disciples le soin de rédiger la nouvelle doctrine. Les six goswamis ont produit plus de 200 ouvrages en sanskrit. Par la suite, de nombreux chants, poèmes et commentaires ont été produits à son sujet.
Nous aurons 500m à parcourir à pied pour nous rendre au temple.
Journée de route à destination de Murshidabad en passant devant le lieu de la bataille de Plassey où, en 1752, Robert Clive de la Compagnie des Indes Orientales a défait les troupes des Nawabs Moghols qui régnaient alors sur le Bengale. Les Français étaient alors les alliés des Nawabs, cette bataille allait déterminer le sort de l’Inde pour les 190 années suivantes.
Nous prendrons des « tonga-s », charrettes à cheval pour aller visiter la Mosquée de Katra construite en 1724 par le premier Nawab.
Puis nous nous rendrons au Hazar-duari Mahal, le palais aux mille portes. Construit sur commande du Nawab Humayun Jah sous la direction d’un architecte britannique Duncan Mac Leod.
Mac Leod s’est inspiré du style dorique grec pour imaginer ce palais qui comporte mille portes réelles et factices le long des couloirs interminables. Le palais a été transformé en un musée d’objets hétéroclites des 18ème et 19ème siècle.
Nous prenons un bateau local et traversons la rivière Bhagirathi pour rejoindre l'ensemble de Baranagar, temples en terre cuite perdus au milieu des champs. Ils furent construits par la Rani de Natore (Bangladesh actuel), au 18ème siècle. Ce sont les plus beaux exemples de l’architecture en « terra cotta ».
Nuit à Berhampur
Le poète Rabîndranâth Tagore a établi en 1901 une école de plein air, dont la pédagogie - naturelle et montessorienne s'écarte notablement des méthodes de l'époque. Il l'appelle Demeure de la paix (Shanti-niketan). Au fil des années, l'école se développe en une université qui attire également de nombreux intellectuels et artistes, bengalis et santalis, une ethnie importante au Bengale. Encore aujourd'hui Shantiniketan ressemble plutôt à un vaste campus, où les activités académiques et artistiques, autant que possible en plein air, donnent libre cours à un rythme détendu et paisible. De nombreux artistes et artisans se sont établis dans les villages santalis environnants.
Tarapith est l’un des 54 shakti-piths, les lieux sacrés de la Shakti et c’est ici que le troisième œil de la déesse tomba sur terre. On y vénère son aspect courroucé tout en faisant ressortir son aspect maternel. La déesse y est représentée donnant le sein au dieu Shiva. Juste à côté se trouve un temple dédié à Bama Khepa, un saint contemporain de Ramakrishna.
La région est le centre de la culture Baule. Les Bauls sont des vagabonds chanteurs et enchanteurs. Mystiques itinérants au Bengale, vivant d'aumône dans les villages, héritiers d'une tradition séculaire remontant jusqu'au 16ème siècle à la confluence, en un syncrétisme entre les adorateurs de Vishnou, de Shakti, les tantriques, les yogis de village, les fakirs, les soufis et avec une lointaine influence des bouddhistes sahajiya, « spontanés » du Moyen-Age, une branche du bouddhisme tantrique. Poésie mystique mais aussi grande tolérance. Nous en profiterons pour écouter leurs chants.
Nuit à Shantiniketan
Visite des temples : le temple de Radhamadhab, construit en 1737, est parmi les plus importants par ses proportions. Son toit incurvé surmonté d'une tour est caractéristique ; le temple de Kalochand est le plus tardif des temples de type ekaratna (littéralement « un joyau », il fut construit en latérite en 1656) ; le temple de Radhagovinda date de 1729 ; puis Nandalal, en latérite. Ce dernier ne porte pas d'inscription, ce qui ne permet de le dater qu'approximativement du 17e siècle. Il est assez petit et peu orné. Bishnupur est réputé aussi pour son artisanat en terre cuite et ses magnifiques saris baluchari en soie tussar.
Nuit au Tourist Lodge
WBTC
Arrivée dans la capitale du Bengale.
Nuit à Kolkata
Vol en début d’après-midi à destination de Mumbaï.
Nuit à proximité de l’aéroport.
Si une mégapole indienne est l'objet de tous les clichés, c'est bien Calcutta (Kolkata, comme on dit maintenant, la maison, kata, de Kâlî, Kol)). Dans l'esprit de la plupart des occidentaux, Calcutta représente le prototype de la ville inhumaine, surpeuplée et ingérable, mousson terrible noyant la ville sous des torrents de boue, avec les maigres tireurs de pousse-pousse usant leurs dernières forces à véhiculer des bourgeois bien en chair. N'est-ce pas là ce que les media, journaux, ainsi que certains livres et documentaires, ont délibérément imprimé dans l'imaginaire de la plupart des occidentaux ?
Heureusement pour ses habitants, la ville n’est plus ce noir tableau. Engluée trop longtemps dans l'immobilisme par un gouvernement communiste, par la puissance corporatiste des syndicats et par l'immensité aussi des défis auxquels elle était confrontée, la ville a eu du mal à amorcer un virage significatif vers un avenir meilleur. Mais l'Inde toute entière change depuis une bonne vingtaine d'années, et Calcutta aussi.
Notre première visite sera pour l'Indian Museum, un beau et grand bâtiment blanc bien entretenu. La collection de statues bouddhiques du Gandhara, au style influencé par la Grèce, est très riche. Parmi les statues de divinités hindoues de pierre noire on retrouve Ganesh, Shiva, Vishnou, Sûrya et quelques raretés comme Vrishaba, Indrani, etc. Deux grands Ganesh de Java rappellent que l'hindouisme a essaimé, à cette époque, dans toute l'Asie du sud-est. Les autres collections, bronze, textiles sont riches elles aussi.
Puis nous visiterons le quartier de Kumartuli où les artisans façonnent les statues de la déesse et autres dieux.
Nuit à Kolkata
Vol de retour groupe court Réunion.
La légende veut qu’un orteil de la déesse Kali ait été trouvé par un dévot qui cherchait à comprendre pourquoi des rayons de lumière émergeaient du fleuve Bhagirathi. Une pierre ayant forme d’un orteil humain fut découverte. Le culte à la déesse Kali commença ainsi, à un endroit qui n’était encore qu’une vaste jungle. Le temple originel était une hutte. Un petit édifice fut érigé au début du 16ème siècle. Le bâtiment contemporain n’a que deux siècles d’existence, construit de 1802 à 1809, mais référence est faite à un temple dans des documents des 15ème et 17ème siècles.
Belur Math est le siège de la mission Ramakrishna. Au centre du campus s’élève le temple qui lui est dédié avec une façade de style bouddhiste. Ce qui s’élève au-dessus fait penser aux temples hindous de l’Inde du Sud. Fenêtres et balcons rappellent le style moghol et rajput de l’Inde du Nord. Le dôme est inspiré de l’architecture européenne de la Renaissance et le plan au sol est celui d’une croix latine. Le temple s’élève à une hauteur de 34 mètres. La décoration architecturale emprunte délibérément aux différentes grandes traditions religieuses. De l’autre côté du Gange, nous méditerons dans la chambre où a vécu Ramakrishna pendant une trentaine d’année dans l’enceinte du temple de Kâli à Dakhshineshwar. Nous visiterons aussi l’ashram de Ma Anandamayi qui, comme Belur Math et Dakshineshwar, est sur les rives du Gange. Cela nous permettra d’aborder de façon plus concrète l’enseignement d’une des grandes femmes sages de l’Inde du XXe siècle. Jacques Vigne a passé 25 ans auprès de Swami Vijayânanda, qui lui-même était un des occidentaux les plus proches de Mâ, et a vécu 60 ans dans ses ashrams.
Nuit à Kolkata
A travers les Sunderbans (les « belles forêts ») nous atteindrons l’île de Ganga Sagar, (Sagar signifie mer, c’est donc le lieu de l’embouchure du Gange), un des hauts lieux de pèlerinage de l’hindouisme. Le voyage fait l’intérêt de l’excursion et permet de découvrir le labyrinthe de bras du fleuve. Nous nous mêlerons aux pèlerins.
Nuit à Ganga Sagar.
Vol en début d’après-midi à destination de Delhi.
Nuit à proximité de l’aéroport.
Correspondance pour Paris, arrivée le dimanche 26 mars probablement.
Vol à destination de Patna.
Route pour Nalanda, l’ancienne université qui fut le fleuron de la culture pendant cinq siècles, malgré les outrages du temps les ruines demeurent impressionnantes et permettent d’apprécier les fastes passés.
Nalanda fut une des premières universités du monde et la plus grande université bouddhiste de l'histoire. Elle fut établie au IVe siècle temps de la dynastie Gupta pendant le règne de l'empereur Karagupta. Le complexe fut érigé en briques rouges et ses ruines s'étendent sur 14 hectares. On dit que le Bouddha a séjourné plusieurs fois à Nalanda, ce qui n’est pas étonnant puisqu’il a passé 12 ans à Rajghir qui ne se trouve qu’à 10km de là. Plus tard, l'empereur Ashoka (250 BC) y construisit un stupa à la mémoire de Sharipoutra, un des deux plus proches disciples du Bouddha. Les ruines de ce stupa sont aujourd'hui le plus grand monument de Nalanda.
Beaucoup de grands pandits indiens bouddhistes, dont Aryadéva, Chandrakirti et Shantidéva, enseignèrent à Nalanda. Par contre, la présence de Nagarjouna là-bas est légendaire, car il a vécu en Andhra-Pradesh au second siècle de l’ère commune, deux cent ans donc avant la fondation de Nalanda. Cependant, son enseignement a été au centre des idées de cette université.
Au sommet de sa gloire, Nalanda abritait plus de 10.000 étudiants et 2.000 professeurs. L'université était considérée comme un chef-d'œuvre architectural, elle était caractérisée par un hall élevé et un portail. Nalanda comportait huit ensembles de bâtiments et dix temples en plus de nombreuses salles de méditation et d'étude. Elle était entourée de parcs et de lacs.
Les sujets enseignés à l'Université de Nalanda couvraient chaque domaine de la connaissance ce qui attirait des étudiant de Corée, du Japon, de Chine, du Tibet, d'Indonésie, de Perse et de Turquie. Les étudiants apprenaient les sciences, l'astronomie, la médecine et principalement la métaphysique et la philosophie. L’université qui florissait encore au XIIe siècle a été détruite brutalement par les hordes d’envahisseurs islamistes et les bibliothèques ont été brûlées, inaugurant une période d’obscurantisme et de guerres civiles dans l’Inde médiévale.
Seize ans après son illumination c'est à Rajgir, au Pic des Vautours, que le Bouddha enseigna la Perfection Transcendante de Sagesse (Prajna Paramita) à une assemblée qui comptait 5.000 moines, nonnes et laïcs ainsi que d'innombrables bodhisattvas. On appelle cet enseignement la Deuxième Mise en Mouvement de la Roue du Dharma. Il est centré sur la compréhension du sens de la « vacuité », sunyata, qui est la nature ultime des phénomènes.
Nuit à Rajgir.
C’est ici que Gautama s’assit, en faisant le vœu de ne pas se lever avant d'avoir compris la nature ultime de l'esprit et de la réalité. Il passa donc la nuit à méditer sous le Ficus religiosus que l'on appelle désormais l'Arbre de la Bodhi, de l’Eveil. Ce lieu allait être connu sous le nom de ‟Trône de Diamant de l'Inde”, l'actuel Bodhgaya, et cet homme n'était autre que Gautama Siddhartah qui à l'aube devint l'Eveillé, le Bouddha.
Avant l'aube et jusqu'après le crépuscule, des milliers de pèlerins font le tour de l'Arbre de la Bodhi et du Temple monumental qui le jouxte. Ils murmurent des mantras, égrènent leurs rosaires, chantent les paroles du Bouddha ou louent sa sagesse. Des montagnards descendus des lointaines vallées de l'Himalaya, portant encore leurs vêtements de peaux et de laine épaisse, côtoient des fidèles du Sri Lanka vêtus de coton d'un blanc immaculé, des moines thaïlandais en robe safran, des nonnes chinoises en bleu, des Japonais habillés de noir et des Occidentaux qui déambulent, affublés de toutes sortes de tenues. Assis à l'ombre, de vieux moines font sans cesse tourner de gros moulins à prières.
Des centaines de pèlerins, souvent tibétains, se prosternent devant le Temple. Ils n'adorent pas un dieu, mais expriment ainsi leur respect envers l'ultime sagesse du Bouddha. Les deux à trois mille prosternations qu'ils effectuent par jour, glissant sur de lisses planches de bois, sont un vibrant hommage au corps, à la parole et à l'esprit d'Eveil du Bouddha. Ils prient afin de purifier leur propre corps, parole et esprit de tout obscurcissement. Dans ce contexte, l'ennemi est l'ignorance, le champ de bataille est le samsara - le monde de l'existence conditionnée - et la victoire consiste à s'affranchir de la souffrance.
Bodh-Gayâ nous initiera de manière vivante au bouddhisme. Des milliers de pèlerins du monde entier s’y pressent aujourd’hui afin de se recueillir dans le temple près duquel le prince Sakyamuni atteignit l’Eveil et devint le Bouddha. Le Trône de Diamant, le Promenoir d’Or et le ficus religiosus sont autant d’emblèmes appelant à la méditation et à la contemplation. Différentes communautés bouddhistes y ont construit depuis peu leurs monastères et assurent une intense vie spirituelle à ce site si longtemps oublié.
Nuit à Bodh-Gayâ
Si le Gange lave de toutes les impuretés, Bénarès libère de la réincarnation. N’est-ce pas Shiva lui-même, la divinité tutélaire de la ville, qui murmure à l’oreille du mourant le mantra de la délivrance ?
Nuit à Varanasi.
Tôt le matin promenade en bateau sur le Gange pour assister aux ablutions des fidèles dans le fleuve sacré.
Puis visite de Sarnath.
Tout près de la cité sacrée des hindous, un lieu emblématique du bouddhisme : Sarnath. Au Parc des Daims, l’Eveillé prêcha pour la première fois et fonda la communauté monastique. Subsistent les vestiges du temple principal construit à l’emplacement où Bouddha aurait vécu, les stoupas Dharmekh et Dharmarajika élevés par Ashoka tout comme l’une des colonnes par lesquelles l’empereur répandit le bouddhisme.
Le soir, nous assisterons à une impressionnante arati au Gange sur le ghat central de Bénarès, Dashashwamedh.
Nuit à Varanasi.
Vol à destination de New Delhi.
Nuit à Proximité de l’aéroport.
Vol de retour groupe Paris.
Vol de retour groupe Réunion.
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